Description
Contexte :
Le Parc naturel régional du Morvan (PNRM) exerce la compétence « gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations » sur le territoire Cure-Yonne. À ce titre il anime un contrat territorial eau et climat par lequel il cherche à définir et à mettre en œuvre des actions de restauration des milieux aquatiques et humides. La cellule d’animation du contrat est formée de trois agents. Les actions menées ont porté à ce jour principalement sur la restauration de la continuité écologique et sur la protection des cours d’eau (mise en défens, ripisylve). Le PNRM a pour ambition de développer les actions de restauration de l’hydromorphologie des cours d’eau et de travailler à une échelle plus large de bassin versant.
Le réseau hydrographique du bassin versant de l’Yonne a été utilisé pour le flottage du bois vers Paris à partir du XVIIe siècle (Poux et al., 2011 ; Jacob-Rousseau et Gob, 2023). Cette activité, dite flottage à bûches perdues, a nécessité un grand nombre d’aménagements (étangs, enrochements des berges, tracés rectifiés) et des pratiques spécifiques d’exploitation des cours d’eau (lâchers d’eau, manutention et tri des bûches, etc.) qui ont influencé la trajectoire des fonds de vallées concernés.
Bien que le flottage ne soit plus pratiqué dans le Morvan depuis un siècle, des altérations morphologiques importantes persistent. Un linéaire non négligeable du réseau hydrographique du haut bassin de l’Yonne est encore fortement tributaire des caractéristiques acquises pendant la période du flottage. Actuellement, on mesure encore mal de quelle façon ces types de cours d’eau évoluent, à quelle vitesse ils se réajustent après la fin du flottage et de quelle façon on peut envisager la gestion ou la restauration.
Définition de la mission :
L’objectif de ce stage est d’étudier dans cette perspective le ruisseau de Griveau, un affluent de l’Oussière, elle-même affluente de l’Yonne. Comme une grande partie réseau hydrographique de cette rivière, il a été utilisé et aménagé pour le flottage du bois (création de l’étang de Griveau, tronçons rectifiés, tronçons déviés du fond de talweg...). Il présente un grand nombre des caractéristiques typiques de l’impact du flottage qui ont été décrites dans d’autres branches du bassin (Jacob-Rousseau et Gob, 2023).
Le stage devra permettre :
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de caractériser et quantifier les altérations morphologiques du ruisseau de Griveau ainsi que leur éventuelle réversibilité. La méthode de travail s’appuiera principalement sur des relevés de terrain et l’interprétation de la couverture LIDAR ; des sources complémentaires (cartes anciennes, cadastres, sondages à la tarière) pourront éventuellement être mobilisées. Il sera recherché, dans la mesure du possible, une comparaison avec un cours d’eau dans un contexte proche et qui n’aurait pas été directement impacté par le flottage ;
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de définir et de hiérarchiser les enjeux vis-à-vis du fonctionnement des milieux aquatiques (en termes de continuité écologique, habitats, hydrologie…) ;
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de proposer une stratégie de restauration tenant compte du diagnostic des altérations et des enjeux.
Profil recherché :
- étudiante ou étudiant en dernière année d’école d’ingénieur ou en master (milieux aquatiques, géomorphologie fluviale, eau, géographie physique)
- intérêt soutenu pour le travail de terrain et l’approche géohistorique de l’environnement
- bonne maîtrise des outils bureautiques et cartographiques (QGIS)
- permis B (utilisation des véhicules de service)
- ordinateur personnel
Conditions de travail :
Le stage sera basé à la Maison du Parc à Saint-Brisson (possibilité éventuelle de logement).
Gratification selon la réglementation en vigueur.
Durée du stage :
6 mois