L’eau est la circulation sanguine de la biosphère. La forêt améliore la vie des hommes sur la terre.
À un moment où le changement global affecte ces deux ressources vitales, comme l’a illustré l’année 2022, ne serait-il pas pertinent de coordonner les gestions de l’une et de l’autre pour une meilleure adaptation aux nouvelles conditions en suivant le conseil des membres du GIEC « La forêt, victime et solution du changement climatique » ?
N’est-il pas judicieux de l’envisager en région méditerranéenne, avant-poste des changements climatiques ?
C’est pour répondre à ces questions que l’association Forêt Méditerranéenne a décidé de lancer
un nouveau cycle de réflexion avec pour objectifs :
– Mieux comprendre les services apportés par la forêt et le sol forestier (filtre, éponge, couverture)
et les faire connaître dans le contexte de changement climatique.
– Identifier des axes de recherche pour optimiser la gestion de l’eau et de la forêt.
– Faire mieux connaître et réhabiliter le rôle des sols forestiers et des sols créés par l’homme dans le stockage et la circulation de l’eau.
– Motiver les propriétaires forestiers à intégrer l’eau dans leur gestion forestière par des choix sylvicoles
et des pratiques favorables à l’optimisation de la ressource en eau.
– Combiner l’échelle de la gestion de la propriété forestière individuelle avec la gestion globale du bassin versant.
– Impliquer les instances politiques de gestion de l’eau, sur la prise en compte des bassins versants forestiers souvent « considérés comme des non sujets » tant qu’ils fonctionnent correctement alors qu’ils deviennent de plus en plus vulnérables face à l’incendie et à la sécheresse.
– Faire travailler les acteurs de l’eau et de la forêt sur des gestions coordonnées pour maintenir
et améliorer les synergies eau/forêt/sols forestiers et préconiser « les solutions fondées sur la nature ».
– Mieux éclairer les questions qui font débat.
Ce séminaire constitue la première étape de notre cycle, nous avons invité plusieurs chercheurs à venir partager des connaissances nouvelles sur les « chemins de l’eau » et les interrelations forêt, sol et eau, et les confronter aux demandes des élus et des gestionnaires de l’eau et de la forêt.