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Plan de gestion de la jussie sur le bassin de la Sèvre Niortaise

Page mise à jour le 13/10/2016

Lutte contre la jussie

 


 


L'Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise (IIBSN) a publié sur son site internet un article sur les actions de lutte contre la jussie. Cet article présente les travaux d'arrachage effectués et explique le devenir des plantes enlevées. L'IIBSN propose également une plaquette de sensibilisation.


 


 [Source de l'article : Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise - Version originale]




Depuis plus de 20 ans, l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise (IIBSN) met en œuvre un plan de gestion de la jussie dans la zone des marais mouillés du Marais poitevin. La forte dynamique de développement de cette espèce invasive, sa reproduction par le bouturage et les graines, ses grandes capacités d’adaptations aux différents milieux et conditions météorologiques et le territoire propice à sa prolifération (maillage hydraulique très dense, connexion des réseaux hydrauliques, eau stagnante, etc.) font de cette espèce un éternel envahisseur ; son éradication étant impossible.


Une opération vitale pour le marais

Aujourd’hui, l’action principale est de pratiquer deux arrachages manuels des herbiers entre mai et novembre : un en début de développement (mai à août) et un second passage sur les herbiers qui ont réapparu (août à novembre). Cette phase d’entretien manuel a pour objectif d’empêcher le développement d’herbiers de grandes dimensions et de limiter les risques de colonisation par bouturage. Elle présente aussi le très grand avantage de ne présenter aucun impact sur le milieu aquatique et les berges puisque seules les jussies sont retirées. Les travaux d’arrachage se font sur les réseaux principaux, secondaires et tertiaires d’intérêt collectif des marais mouillés de la Sèvre Niortaise, des Autizes et du Mignon et ce sur les trois départements concernés (17, 85 et 79). Plus de 1 300 kilomètres de rives sont concernés par cette action en 2016 avec l’intervention d’une équipe de 10 personnes dont 8 recrutées en agents saisonniers et 2 agents encadrants de l’Institution. Cette opération nécessite également des moyens logistiques conséquents : barques d’arrachage, chalands de stockage et de service, locaux, véhicules de transport, formation et équipement du personnel, nombreux petits matériels, etc.


Cette opération est vitale pour le bon fonctionnement hydraulique de la zone humide, pour maintenir les usages et les nombreuses activités et pour la préservation de la biodiversité du territoire.


Une plante invasive recyclée

Les plantes récoltées sont évacuées en zones non inondables pour prévenir la colonisation accidentelle de nouveaux sites. Ces végétaux sont utilisés en compost (depuis un centre de compostage) ou comme engrais vert (valorisation agronomique). Des essais de valorisation locale avec un maraîcher sont testés depuis 2014 afin de limiter les coûts de valorisation et de réutiliser ces biomasses végétales.


Un premier bilan 2016

Plus de 50 tonnes de jussie ont déjà été retirées des voies d’eau durant le premier passage et le début du second passage en cours. Le timide développement du mois de mai a vite été rattrapé grâce à un été sec et chaud, ainsi que des conditions hydrauliques et de milieux très propices au développement de la plante. Les conditions d’intervention sont également difficiles pour les ramasseurs de jussie mais le linéaire prévu sera à nouveau atteint cette année.


De nouvelles inquiétudes

Une attention particulière est portée depuis quelques années aux développements de jussies sous la forme « terrestre », problématique émergente inquiétante pour les zones humides. A ce titre, une plaquette a été réalisée pour rappeler ce qu’il ne faut pas faire en cas de présence de jussies dans des fossés en zones humides, et notamment de ne pas curer et régaler les vases sur parcelles humides.


 


Le montant affecté à cette opération en 2016 approche les 200 000 euros hors investissements. L’action est financée par les trois départements (17, 79 et 85) à travers l’IIBSN, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (AELB), l’Union Européenne (fonds FEDER Poitou-Charentes) et les fédérations de pêche 17 et 85.

Thèmes
Espèces invasives
Périodes
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Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise