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Connaissance des forages agricoles dans le cadre de la mise en œuvre d'un observatoire hydrogéologique multi-nappes

Page mise à jour le 18/11/2024

Submitted byValérie AUROY on18/11/2024

Le SAGE des GTI, nappe d'eau souterraine, avec une problématique quantitative qui évolue vers un SAGE multi-nappes en intégrant aussi une problématique qualité a été adopté le 28 juillet 2023. Un observatoire hydrogéologique multi-nappes sur le secteur du SAGE a été lancé avec la signature d'une convention recherche et développement avec le BRGM sur 4 années.

Plusieurs étapes sont prévues : 

  • la capitalisation des données existantes ;
  • la création de nouvelles stations de mesures sur les eaux souterraines et les eaux superficielles ;
  • la mise en œuvre d’un modèle hydrogéologique avec une approche intégrée multi-nappes prenant en compte le changement climatique, les échanges nappes-rivières ;
  • la conception innovante d’une plateforme web afin de porter à connaissance l’ensemble des données collectées ainsi que la mise en œuvre d’indicateurs de gestion pertinents sur le périmètre du SAGE GTI. L’objectif est de permettre une diffusion optimisée des connaissances scientifiques à un large public.

L'objectif premier est de faire un inventaire exhaustif des données en termes de prélèvements et de consommations par usages.

Aussi, quelle méthodologie mettre en place pour un plan de connaissance précis des forages agricoles (localisation, nappe, niveaux et volume consommé) et pour définir un plan d'action sur le long terme (suivi des prélèvements, évolution des niveaux, volumes/mois, anticipation des ressources complémentaires...). Tout cela en étant en collaboration avec les agriculteurs (compréhension plutôt que contrôle). 

Bonjour à toutes et tous,

Ce sujet a été abordé lors du Café Gest’eau du 18 novembre. Inspirés du co-développement, les Cafés Gest'eau sont de nouveaux rendez-vous dédiés aux animateurs et animatrices SAGE, pour leur permettre de partager leur expérience et d'échanger sur les problématiques qu'ils et elles rencontrent dans leur quotidien professionnel.

Voici la synthèse des pistes identifiées collectivement pendant ce temps d’échange :

  • Faire un diagnostic à partir d’un état des lieux des connaissances existantes en centralisant les données auprès des services déconcentrés de l’Etat, l’OFB, des chambres d’agriculture, la Banque du sous-sol (BSS) du BRGM…
  • Instaurer une transmission des données directement à la structure porteuse du SAGE.
  • Installer des compteurs de télérelève.
  • Quantifier les prélèvements à partir de différentes bases de données géographiques : RPG (registre parcellaire graphique) et BD Topo, ainsi que les cartes pédologiques pour tenir compte de la réserve utilise des sols.
  • Estimer les prélèvements des élevages, exemple du SAGE de la Baie de Saint-Brieuc qui dispose d’une méthode pour estimer les volumes d’eau consommés par les élevages en fonction des types d’animaux, puis pour déterminer si les prélèvements sont faits sur le réseau ou en milieu naturel.
  • Créer un groupe de travail avec les acteurs concernés, travailler sur la communication auprès de ces acteurs. Solliciter par exemple les commissions communales (représentants d’agriculteurs, pêcheurs, environnementalistes…) qui connaissent bien le territoire.
  • Lancer une étude en partenariat avec des acteurs impliqués, exemple du SAGE Nappes profondes de Gironde : une convention est en place entre le SMEGREG (structure porteuse), le Département et la chambre d’agriculture pour examiner les données agricoles, la fiabilité des données de prélèvements, faire des enquêtes auprès des agriculteurs, et ainsi obtenir un bilan fiable sur plusieurs années (fait environ tous les 10 ans).
  • Diversifier les interlocuteurs du domaine agricole : chambres d’agriculture, syndicats agricoles, créer des contacts directs avec les agriculteurs par exemple à travers d’enquêtes.
  • Mettre en place un organisme unique de gestion collective (OUGC) pour l’irrigation du territoire qui fait une demande d’autorisation de prélèvement unique et puis dispatche auprès de chaque irriguant (Exemple du SAGE Sarthe aval).

L'équipe Gest'eau

Soumis par Audrey Bornancin le 19/11/2024Permalien

Remarque complémentaire sur le sujet des prélèvements associés à l'activité d'élevage : sur les départements Limousins (19/23/87), l'association Transitions Limousines travaille sur des scénarios de transition du territoire. Spécifiquement sur les volets eau et agriculture, une entreprise adhérente de l'association est en train d'évaluer la consommation d'eau annuelle du bétail sur les 3 départements, en y intégrant une dimension prospective. Les travaux sont en cours et non finalisés, mais il ressort que la consommation d'eau des bovins augmente drastiquement lorsque la température journalière moyenne augmente, et ce de manière non linéaire (plus il fait chaud, plus l'augmentation est proportionnellement forte). Les premiers calculs indiquent que la pression de prélèvement associée à l'élevage, du fait de la prédominance des bovins sur le territoire, est susceptible d'augmenter de manière très significative avec l'augmentation du nombre de jours de chaleur et forte chaleur (moyenne > 25°C ou >30°C). La méthode s'apparente globalement à ce qui a été partagé par le SAGE Baie de St Brieuc, avec en outre des éléments de quantification des jours par seuil de température. Si ce travail est rendu public, je tâcherai de le relayer ici.

Soumis par Maxime Fouillet le 20/11/2024Permalien

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